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SEICHAMPS : 365 habitants, situé à 7 km de Nancy
Nota: Le numéro des réponses correspond au numéro des demandes portées au bulletin de Novembre 1887. 1) La commune de Seichamps est située au Nord-Est de Nancy sur la route de cette dernière ville à Moncel-sur-Seille; elle est bornée au Nord par le territoire de Laître s/ Amance; au Nord-Ouest, par Dommartin; à l'Ouest, par Essey-les-Nancy; au Sud par Pulnoy; à l'Est et au Nord-Est par Laneuvelotte. La superficie est de 425,2782 Ha dont 358,9876 Ha en terres labourables et prairies artificielles, 37,6829 Ha en prairies naturelles, 10,3422 Ha en terrains plantés d'arbres et servant de jardins, 3,6460 Ha en terres vagues, louées annuellement pour être pâturées, enfin 14,7195 Ha en routes, venelles, chemins ruraux, rues, places, ruisseaux. Le territoire de Seichamps présente la forme d'un polygone irrégulier se rapprochant assez du trapèze. Il est divisé en quatre grandes parties connues sous les noms de: NOIRES TERRES, PAQUIS, CHANOIS, VILLAGE. La section des NOIRES TERRES est composée d'un sol calcaire à sous-sol argileux, la section des PAQUIS est un sol silicieux à sous-sol argileux. Le CHANOIS est un sol argileux ayant pour sous-sol une terre glaise de couleur bleuâtre, enfin la section du VILLAGE est un sol calcaire ayant pour sous-sol une terre argileuse. De sorte qu'en général le sous-sol du territoire de Seichamps est argileux ce qui explique pourquoi les drainages y produisent un excellent effet sur n'importe qu'elle partie du territoire. 2) La liste des lieux-dits est faite suivant l'ordre du cadastre et non pas suivant la nature des accidents qui font absolument défaut à Seichamps. Le sol est plat, sans source, sans cours d'eau régulier. Liste: La Louvière, le Chanois, Manompré, le Sauley *, les Ozerailles, haie Serlin, Bois des Français, les Journaux, Haut du Giron, Grands friches, Au Basset, Fond des Paquis, l'Abreuvoir, Haudison *, Croix Henri Baudin, l'Ema *, le Loy, les Vins *, Martinchamp, Fosse Aly, les Rades, Rougieux, Sous la Ville, les ensangcs, la Trapière, chemin de Pulnoy, Bijoins, les Boudières, Gehengoutte *, les plantes, Varinchamps, Jardins Roussel, Ruelle d'Amance, la rue Bonneton, au bout de la Ville. 3) Quant à l'origine de ces dénominations, elle est assez difficile ou plutôt impossible à déterminer; ces noms ont été inscrits dans les archives communales sur les indications des propriétaires appelés à donner des renseignements au moment de la confection du cadastre. Or, ces propriétaires connaissaient les noms par habitude sans qu'ils se soient jamais inquiétés des causes qui ont amené ces différentes appellations; la preuve, c'est qu'après renseignements pris, les propriétaires actuels n'ont pu rien dire du tout sur l'origine de ces noms. Leurs ancêtres se souciaient peu d'enseigner à leurs enfants pourquoi tel endroit porte tel nom plutôt qu'un autre. 4) Le plan de la commune est annexé au rapport. 5) La commune de Seichamps ne supporte les eaux d'aucun autre territoire: comme le territoire est peu ou point accidenté, on y remarque aucune source, par suite aucun cours d'eau; les quelques ruisseaux qui s'y trouvent ne coulent que par les plus fortes pluies ou pendant la fonte des neiges. Le village n'est abreuvé que par des pluies qui font malheureusement défaut toutes les fois que les sécheresses sont persistantes. Les habitants sont alors obligés de se procurer de l'eau sur les terriroires voisins au moyen de transport par voiture. 6) Le territoire de Seichamps est préservé des orages par la côte de Malzéville; l'élévation de cette côte suffit pour faire dévier les orages qui prennent alors la direction de Saint-Nicolas-Rosières ou celle de Leyr-Nomeny; rarement déjà on a à enregistrer à Seichamps des cas de grêle. 7) La population compte 365 habitants; elle est stationnaire; en dix ans, c'est à peine s'il s'est produit une variation de 10 habitants. Les naissances et les décès varient de 10 à 15 tous les ans et les mariages de 3 à 5; rarement ces chiffres sont dépassés. 8) Les habitants de Seichamps sont en général d'une constitution robuste; en ce sens tous sont ouvriers à la campagne; il n'y a d'autre industrie dans la commune que les travaux agricoles; les coutumes n'ont rien d'extraordinaire, elles sont ce qu'elles peuvent être partout: chacun soigne ses terres et s'occupe de l'élevage du bétail, de la culture des céréales, des pommes de terre, des betteraves et de la vente du laitage à Nancy, c'est là la principale ressource des habitants. La population scolaire peut être évaluée en moyenne à 65 enfants tant garçons que filles. 9) L'assolement suivi à Seichamps est l'assolement triennal: blé, avoine ou seigle, pommes de terres ou racines, cependant on y laisse en jachères que les terrains par trop remplis d'herbes nuisibles ou lorsque le sol est trop rude pour permettre la culture des betteraves; on s'efforce autant que possible à occuper toutes les terres soit en racines, soit en prairies artificielles dont la culture est trés étendue. L'engrais qui consiste essentiellement en fumier de ferme est très abondant; les fumures sont toujours très fortes et permettent de faire tous les ans une récolte de n'importe qu'elle nature, c'est ce qui explique pourquoi les jachères sont très restreintes. Depuis 25 ans, on a exécuté de nombreux drainages qui partout ont produit les meilleurs effets étant donné la nature argileuse du sous-sol; en dessous de ces terres drainées on a établi de belles prairies naturelles arrosées alors par les écoulements des drains. Enfin, on n'est point en retard non plus en ce qui concerne les prairies artificielles qui se trouvent en grande quantité. En somme, on peut dire que la culture à Seichamps a fait des progrès considérables depuis 50 ans et si malheureusement les résultats ne répondent pas toujours à l'attente du cultivateur, on ne peut attribuer les causes du mal qu'à l'inconstance du temps contre lequel il est impossible de lutter. La présente année a fourni le plus triste exemple. 10) Il n'y a point sur le territoire de ferme d'un seul tenant; le sol y est même assez morcelé; cependant depuis quelques années, bon nombre de cultivateurs ont fait des échanges et sont parvenus à constituer des pièces d'une certaine étendue. Dans ce cas, la culture des terres est plus facile et occasionne une perte de temps beaucoup moins grande que quand il faut courrir sur tous les points du territoire pour entretenir de faibles parcelles; ensuite, il y a moins de terrain perdu par les lignes de séparation. 11) On s'est empressé d'améliorer des systèmes de culture, les instruments nouveaux y sont en usage et permettent de faire beaucoup plus de besogne. En fait de paturage, il est pratiqué sur une faible échelle; pâture n'est ouverte qu'après l'enlèvement des regains, c'est-à-dire de Septembre à la Toussaint. 12) La pêche est nulle à Seichamps; la chasse est fort
restreinte à cause des divisions qui existent entre propriétaires;
cependant le menu gibier y est abondant en ce sens que l'on chasse, ensuite
parce que le gibier se trouve à couvert dans les champs de betteraves
et de topinambours; enfin quelques forêts particulières qui
se trouvent à proximité forrnent en quelque sorte une réserve
que beaucoup d'amateurs voudraient pouvoir mettre à profit.
Commune de Seichamps: 365 habitants
Lcs origines de la commune de Seichamps sont tout à fait obscures;
on sait seulement que le territoire était possédé
par la famille des seigneurs de Seichamps. Ces seigneurs restaient à
la ville, Nancy ou Paris où ils dissipaient leur patrimoine; petit
à petit les habitants sont devenus par acquisitions successives
propriétaires de toute la seigneurerie. Le dernier rejeton de cette
famille, Françoise de Seichamps, après avoir vendu ce qui
restait, un château transformé en maison de ferme et une centaine
d'hectares de terres est allée s'éteindre à Paris
sans prospérité quelques années seulement avant la
révolution de 1789. Depuis, tout est resté dans l'ombre;
il n'y a aucun vestige aujourd'hui de l'ancienne famille de Seichamps.
Les archives municipales ne contiennent que peu de choses relativement
à l'ancienne organisation de la municipalité de Seichamps.
On y retrouve seulement un dossier renfermant les pièces concernant
de nombreux procès intentés par les petits propriétaires
de Seichamps aux régisseurs de la Seigneurerie qui se permettaient
de faire manger par leurs troupeaux les terres de ceux qui par leur sueur
avaient pu réaliser quelques économies.
Malgré les recherches les plus minutieuses, nous n'avons rien
pu découvrir qui nous permette de répondre aux questions
12) L'église de Seichamps est du 13e siècle, toutefois nous ne pouvons fixer une date certaine, attendu que la Fabrique ne contient aucun document à ce sujet d'après ce que nous avons pu recueillir, tout a été dissipé pendant les troubles de la Révolution de 1789. Elle est dédiée à St Lambert et les dimensions portent 10 mètres en longueur et 12 mètres en largeur. 14) La voûte n'est supportée que par les murs d'enceinte; l'église est complètement dépourvue d'objets d'arts. 15) L'église est construite en forme d'arc surbaissé et les murs sont en pierre dure; les bases sont d'une solidité exceptionnelle. l6) Les fenêtres sont larges et à plein centre, elles sont munies de vitraux peints depuis sept ans seulement. 17) La porte est en arc surbaissé à deux vantaux en bois; elle est dépourvue de colonne; elle est surmontée d'une corniche simple. Il y a un porche en pierre absolument dépourvu de toute ormementation. 18) Au choeur, il y a des stalles en bois d'un travail remarquable, tout y est sculpté et d'un travail fini, nous n'avons jamais vu mieux, même en ville. 19) néant. 20) Le clocher est en pierre, il est construit à l'entrée de l'église et repose sur des murs pleins, il a 18 m d'élévation et se termine par une flèche. Les cloches sont de l'année 1827, elles sont au nombre de 3;
la grosse porte comme inscription j'ai eu pour parrain: ,Louis de Sertivaux*
de Greische et pour marraine: Lucie Vielaire de Hock*. La moyenne, j'ai
eu pour parrain: Louis Platel et pour marraine Elisabeth Bailly. Chaque
cloche porte en outre: Je suis un monument de la piété et
de la générosité des paroissiens de Seichamps qui
m'ont achetée au moyen d'une souscription faite à Seichamps
en 1826. J'ai été fondue par Mr Thuillée de Nancy
sur les ordres de Mr Hulmont curé de la paroisse de Seichamps.
Nous n'avons absolument rien à répondre aux questions comprises de 22 à 45. Personne n'a pu nous fournir de renseignement. L'historique de la commune de Seichamps est l'autant plus difficile à établir que les principales familles ne sont point originaires du lieu. Elles ne sont venues s'établir à Seichamps qu'à la suite de ventes successives des biens seigneuriaux qui ont eu lieu dans le courant du XVIIIe siècle. Conséquemment les titres possédés par ces familles ne font mention d'aucun fait se rapportant aux anciens temps. D'un autre côté, la Fabrique, comme nous l'avons dit plus haut, ne contient rien qui puisse donner matière à un rapport intéressant. Le curé du lieu que nous avons consulté nous a donné du moins cette certitude. FIN
Seichamps, le 1 er Août 1888.
L'instituteur.
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